Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Vendat Son Passé

Newsletter
31 janvier 2018

La Brique de Vendat n° 23

Nous avons le plaisir de vous adresser
“la Brique de Vendat” n° 23
du mois de février 2018 (CLIQUEZ ICI).
Nous vous en souhaitons bonne lecture.
Si à l’avenir vous souhaitez recevoir directement cette “newsletter” dans votre boite mail communiquez nous votre courriel à l’adresse : vendatsonpasse@gmail.com
Vendat, son passé

Recherche et promotion du passé de la commune de Vendat (03)

http://vendat.net
Publicité
30 janvier 2018

Guerre Vendato - Saint Pontoise

"Autrefois les gens de Vendat avaient, aux alentours, plutôt mauvaise réputation  et souvent des pugilats avaient lieu avec ceux des communes voisines : les Vendatois étaient-ils plus agressifs, se croyaient-ils supérieurs, toujours est-il qu'il y avait, surtout entre les jeunes gens, une grande rivalité ou jalousie.

Or donc, il y eût, une fois, grande bataille à Saint-Pont, n'en cherchez pas la mention dans l'histoire de France, ni la date... c'était avant 1840, peut-être même avant la Révolution. Ceux de Vendat, qui probablement avaient été rossés à leur dernière rencontre, respirant l'odeur de la vengeance, partirent nuitamment pour une expédition punitive. Arrivés à Saint-Pont, ils se répandent dans les maisons, dont ils forcent les entrées, proférant les menaces les plus terribles. Les gens de Saint-Pont, affolés, se lèvent et, à moitié habillés, s'échappent comme ils peuvent, se réfugiant de toute la vitesse de leurs jambes jusqu'à Escurolles. On dût certainement pousser des cris d'alarme et sonner le tocsin. La ville s'éveille, prise de stupeur, et mise au courant de l'évènement, se solidarisant avec sa voisine, si odieusement attaquée, prend les armes et jure de faire leur affaire aux Vendatois abhorrés. Saint-Pont, allié à Escurolles, se sent de force à laver dans le sang l'injure qui lui est faite. Les Vendatois subissent une cruelle défaite, dont nous ne savons d'ailleurs le moindre détail.

Toujours est-il que la commune de Saint-Pont, en reconnaissance du secours que la ville d'Escurolles lui avait apporté, aurait distribué à tous les combattants des terrains lui appartenant, désignés au cadastre sous le nom de Bois Dieu (terres et vignes, anciennement bois, dépendant de la Seigneurie de Vendat). Il semble aussi que les plus valeureux Saint-Pontois eurent leur part de butin, car, à côté des Bois Dieu d'Escurolles, il y a les Bois Dieu de Saint-Pont. La carte du cadastre montre ces terrains bien divisés et partagés comme au cordeau en petites tranches : les Bois Dieu d'Escurolles comptent 288 parcelles et ceux de Saint-Pont 180, soit un total de 468 parcelles, pour une superficie de 46 hectares 65 ares 75 centiares, donc une moyenne de moins de 10 ares par parcelle".

 

Le fait a-t-il existé, la bataille a-t-elle eu lieu telle que nous l'avons racontée?

Questions que se pose l'auteur de cet article, l'abbé Malvielle, curé de Vendat, en relatant ces faits dans un bulletin paroissial de la commune des années 1940-1950.

Ndr : à noter que le cadastre de 1839 de la commune de Saint-Pont, dans la section B des Rases, recense bien cette multitude de parcelles (exactement 440) aux lieux-dits Les Bois Dieux de Saint Pont et les Bois Dieux d'Escurolles. On en trouve encore la trace sur le cadastre de 2014 de la commune (www.cadastre.gouv.fr) malgré un regroupement des terrains (148 dans les Bois Dieux d'Escurolles et 50 dans les Bois Dieux de Saint Pont).

Sources : Bulletin paroissial de la commune de Vendat par l’Abbé Malvielle - Archives départementales de l’Allier à Moulins

 

 

30 janvier 2018

08/04/1839 - Délibération municipale - Chemin de grande communication - Poteries et Tuileries

Maire : Monsieur Antoine Tardy

 

"Aujourd’hui, 8 avril 1839, le conseil municipal de la commune de Vendat, réuni extraordinairement en vertu d’une autorisation de monsieur le Sous-préfet. Messieurs les membres présents : Antoine Bicard, Jacques Desfougères, Antoine Margottat, Antonin Bicard, Gilbert Chassignol, Jean Margottat, François Martin, Alexis Desfougères, Alexis Moulin et Jean Bidet, tous membres du conseil municipal et monsieur Cornil, adjoint. Monsieur le maire a exposé au conseil que pour la seconde fois, il avait été invité à soumettre aux délibérations du conseil un projet de chemin de grande communication dans le but était de favoriser non seulement les fabriques nombreuses de tuileries et de poteries de la commune mais encore industries agricoles, qu’il s’agissait de l’embranchement de la route de Randan avec celle de Saint-Pourçain à Vichy.

Que le point de départ sera à proximité de la route royale de Gannat à Vichy au lieu appelé Bois de l’eau et que le point de réunion au chemin de Saint-Pourçain à Vichy serait dans la commune de Saint Didier, que le chemin traversant la commune de Brout-Vernet à la fabrication de tuileries et poteries de la commune de Vendat ;  la commune y trouverait incontestablement un grand avantage et en même temps que toutes les cités environnantes,  pourrait aboutir à une très grande diminution  dans le prix des transports des objets fabriqués.  Le conseil ayant ouï l’exposé, considérant que déjà dans la session de 1838, le conseil d’arrondissement a reconnu l’importance de cet embranchement

Considérant que ce chemin parfaitement droit et peu dispendieux ainsi qu’il résulte de l’étude qui a été faite

est d’avis

que le projet d’embranchement de la route de Randan au chemin de grande communication de Saint-Pourçain à Vichy est conçu dans l’intérêt général."

 

31 décembre 2017

La Brique de Vendat n° 22

Nous avons le plaisir de vous adresser
“la Brique de Vendat” n° 22
du mois de janvier 2018 (CLIQUEZ ICI).
Nous vous en souhaitons bonne lecture.
Si à l’avenir vous souhaitez recevoir directement cette “newsletter” dans votre boite mail communiquez nous votre courriel à l’adresse : vendatsonpasse@gmail.com

Vendat, son passé

Recherche et promotion du passé de la commune de Vendat (03)

http://vendat.net

Vendat, son passé
22 décembre 2017

18/05/1838 - Délibération municipale - Chemin de grande communication

Maire : Monsieur Antoine Tardy

 

"Aujourd’hui dix huit mai mil huit cent trente huit le conseil municipal de la commune de Vendat réuni sous la présidence de monsieur le maire.

M le maire a exposé

que par délibération à la date du (…) le conseil avait donné son avis sur un projet de chemin de grande communication allant du Montet à Vichy,

que depuis il avait pensé que malgré l’utilité de cette ligne, celle de Saint Pourçain à Vichy passant par Vendat présenterait un plus grand intérêt, non seulement pour la commune mais encore pour le pays,

que ce chemin une fois adopté, le chemin du Montet à Vichy serait notablement diminué par la raison qu’une grande partie de cette ligne profiterait de celle de Saint Pourçain à partir de celle de Vendat,

qu’enfin une communication naturelle serait ouverte avec Randan Maringues et les pays circonvoisins par la prolongation dudit chemin de Saint Pourçain à partir de Vendat jusqu’à la moitié de la route de Randan ;

que le développement de cet embranchement ne pourrait guère dépasser trois milles cinq cent mètres

que la dépense serait forte (mot illisible) et ne pourrait pas être mise en comparaison avec l’immense avantage que le pays en retirerait,

que la commune était essentiellement industrielle ; qu’elle possédait les meilleures tuileries du département et beaucoup de poteries, que les produits de fabrication étaient transportés fort loin et dans toutes les directions ;

que si les voies de communication étaient plus faciles les consommations en retireraient un très grand bénéfice en même temps que les fabricants rouleraient leur marchandise à plus bas prix ,

qu’en outre la commune était un point central et qu’elle avait été reconnue par le gouvernement puisque le siège de la justice de paix du canton y avait été placé,

que sans ces considérations personnelles, la commune aurait toujours conservé une importance qui, tôt ou tard doit lui être rendue.

Le conseil ouï cet exposé a témoigné à Mr le maire la plus grande satisfaction de la manière avec laquelle il a parlé des intérêts du pays et de la commune et a déclaré à l’unanimité que son exposé exprimait parfaitement tout ce que l’on pouvait désirer pour l’avantage de la localité et a prié Mr le maire de transmettre la présente délibération à monsieur le sous-préfet et ensuite au conseil d’arrondissement.

Fait en séance les jour mois et an que dessus"

Signatures : Margottat, Chassignol, Desfougères, Margottat, Tardy, Moulin, Martin, Bidet et Cornil

Sources : archives municipales de la commune de Vendat

 

Publicité
17 décembre 2017

07/10/1838 - Délibération municipale - Vendange

Maire : Monsieur Antoine Tardy 

"Le maire de la commune de Vendat ayant convoqué les principales propriétés et vignerons de ladite commune pour fixer d’après leurs avis le jour de l'ouverture des vendanges dans les vignes non closes ont arrêté, conjointement avec Monsieur le maire que dimanche prochain quatorze octobre, ils fixeraient l’ouverture des vendanges dans les vignes non closes. Le garde-champêtre dressera des procès-verbaux contre les contrevenants qui seront poursuivis conformément à l’article 475 du code pénal. Les raisins blancs s’amassent dans le courant de la semaine.

En mairie de Vendat le 7 octobre"

(Signatures)

17 décembre 2017

Bal des conscrits de 1914 à Vendat

L’acquisition d’une carte « Grand Bal offert par les Conscrits – 1914 » de la commune de Vendat nous donne une nouvelle fois l’occasion d’évoquer la mémoire de nos poilus. (Photo ci-après)

0964 - Grand Bal des Conscrits 1914

Cette carte était adressée aux jeunes filles du canton (dans le cas présent, Melle Jeanne Pinfort à Charmeil) pour les inviter au bal offert par les conscrits de la classe 1914.

Le bal se déroulera le dimanche 18 janvier 1914 à 7 heures du soir, salle Agaud-Pinfort (Hôtel des Qautre vents). Existe-t-il un lien de parenté entre la jeune fille invitée et les propriétaires de l’hôtel ?

0965 - Grand Bal des Conscrits 1914

Les conscrits vendatois, organisateurs de ce bal sont au nombre de cinq : Hubert Brousse, Georges Bacholier (et non Bachelier comme mentionnée sur la carte), Gilbert Carrier, Emmanuel Desmonteix (et non Demonteix comme mentionné sur la carte) et Léon Ricien.

Ces cinq jeunes gens sont bien recensés au Conseil de Révision d'Escurolles et enregistrés dans le registre matricule de l’armée pour la classe 1914 à Vendat.

Mais ces jeunes ne se doutaient certainement pas que quelques mois plus tard ils seraient mobilisés et se retrouveraient sur le front, face à l’envahisseur allemand.

Malheureusement l’un d’entre eux, Gustave Bacholier, ne reviendra pas et sera porté disparu en février 1916.

Afin de leur rendre hommage, nous dressons une petite biographie concernant chacun d’entre eux.

Gustave Bacholier

Gustave Emile Bacholier est né le 03 décembre 1894 à Moulins (Allier), fils de père inconnu et de Marie Bacholier demeurant Espinasse-Vozelle.

En 1912 il est cultivateur et réside à Vendat.

Il est déclaré bon pour le service en 1914 par le conseil de révision d'Escurolles. Matricule au recrutement n° 2483 à Montluçon.

Il est incorporé comme soldat de 2ème classe le 7 septembre 1914 au 13ème Régiment d'Infanterie à Nevers (Nièvre). Il est passé le 17 novembre 1914 au 95ème Régiment d'Infanterie à Bourges (Cher). Il est porté disparu le 25 février 1916 à Douaumont (Meuse) à l'âge de 21 ans. Par avis officiel du 22 mars 1916, il est considéré comme "tué à l'ennemi".

Il n'est pas recensé sur le Monument aux Morts de Vendat, mais sur celui d'Espinasse-Vozelle où est domiciliée sa mère. Son acte de décès est retranscrit à la Mairie d'Espinasse le 25 juillet 1916.

Hubert Brousse

Hubert Brousse est né le 20 mars 1894 à Vendat, fils de Jean et de Marguerite Bonnefois domiciliés à Vendat.

Résidant à Vendat, exerçant la profession de garçon de salle, le 06 juin 1914 il est ajourné pour « faiblesse » pour un an  par le conseil de révision du canton d’Escurolles.

Il est incorporé le 16 décembre 1914 au 2ème Régiment de Zouaves à Sathonay  (Rhône)  puis est affecté au 2ème Bis Régiment de Zouaves à Oran (Algérie) à destination de l’Armée d’Orient le 06 novembre 1915. Malade il est rapatrié d’Orient le 15 août 1917.

Le 02 mai 1915, il est évacué de la « Tête à Vache » à Marbotte (Meuse) pour fièvre et  est hospitalisé à l’Hôpital du Casino à Commercy (Meuse) jusqu’au 22 mai 1915. Il entre à l’hôpital Thermal de Vichy pour « paludisme » le 1er septembre 1917, en sort le 30 septembre pour entrer le 1er octobre 1917 à l’hôpital temporaire n° 2 à Aurillac (Cantal). Il en ressort le 18 décembre pour entrer le même  jour à l’hôpital des Edentés à Aurillac. Il ressort de ces différentes hospitalisations à Aurillac le 17 janvier 1918 et rejoint son Régiment à Oran (Algérie). Le 07 juin 1918 il est affecté au 3ème Bis Régiment de Zouaves et sera affecté au dépôt des Prisonniers de Guerre à Etampes le 20 mai 1919.

Hubert Brousse est placé en congé illimité le 26 août 1919 et se retire à Vendat.

Il reçoit la citation n° 241 du 24 novembre 1918 à l’ordre du Régiment : « Bon et brave soldat, à toujours accompli son devoir ».

Il décédera le 1er décembre 1935 à Montferrand (Puy-de-Dôme).

Gilbert Carrier

Gilbert Carrier est né le 29 octobre 1894 à Saint Prix (Allier) fils de François et de Marie Bonnin demeurant Vendat.

Résidant à Vendat, exerçant la profession de monteur en cycles, il est déclaré bon pour le service en 1914 par le conseil de révision du canton d’Escurolles.

Il est incorporé le 6 septembre 1914 au 95ème Régiment d’Infanterie à Bourges (Cher) comme soldat de 2ème classe.

Blessé le 06 juillet 1915 au « Bois Brûlé » à Saint Mihiel (Meuse)  par un éclat d’obus, il est évacué à l’hôpital d’Aix les Bains jusqu’au 29 juillet 1915 et bénéficie ensuite d’une convalescence jusqu’au 07 aout 1915. Il regagne dès lors son régiment et rejoint le Front le 22 septembre 1915.

Il est affecté au 16ème Bataillon de Chasseurs à Labry (Meurthe-et-Moselle) à pied le 29 septembre 1915. Il est porté disparu le 12 avril 1916 et sera déclaré prisonnier de guerre à Gardelegen (Allemagne) le 26 juin 1916. Il sera rapatrié le 9 janvier 1919.

Il est placé en congé illimité de démobilisation le 12 septembre 1919 et se retire à Saint Jean d’Heurs (Puy-de-Dôme).

Emmanuel Desmonteix

Emmanuel Desmonteix est né le 10 décembre 1894 à (lieu inconnu), enfant assisté du département de la Seine, fils de Jean-Baptiste et de Marie Collas.

Exerçant la profession de maçon, il est déclaré bon pour le service par le conseil de révision du canton d’Escurolles en 1914.

Il est incorporé le 1er septembre 1914 au 11ème Bataillon de Chasseurs Alpins à Annecy (Haute-Savoie). Il est blessé au coude gauche par un coup de feu le 17 juin 1915 au combat de Metzeral (Haut-Rhin). Il retourne sur le front le 11 mai 1916. Il est nommé 1ère classe le 05 juin 1919 et sera démobilisé le 28 août 1919. Il se retire à Vendat.

En février 1920 il est domicilié à Clermont-Ferrand puis le 1er mars 1930 il revient à Champoux commune de Vendat, pour s’installer à Yzeure le 21 juin 1938.

Il reçoit la citation n° 85 à l’ordre du Bataillon le 31 juillet 1918 : « très bon chasseur, belle conduite au cours des combats du 18 au 24 juillet 1918 ».

La Croix de guerre avec étoile de bronze lui est décernée et le 16 mai 1952 il est décoré de la Médaille Militaire.

Léon Ricien

Léon Ricien est né le 28 septembre 1894 à Vendat, fils de Guillaume et de Marie Bontemps domiciliés à Vendat.

Il exerce la profession d’ajusteur monteur et il est déclaré bon pour le service par le conseil de révision du canton d’Escurolles en 1914.

Il est incorporé le 06 septembre 1914 comme soldat de 2ème classe au 6ème Régiment d’Infanterie à Saintes (Charente-Maritime). Il est nommé Caporal le 21 août 1915. Blessé il est évacué le 27 septembre 1915. Il rejoint le 1er Régiment d’Infanterie Coloniale le 14 février 1916 puis le 56ème Régiment d’Infanterie Coloniale le 27 du même mois pour être affecté le 4 février 1917 au 54ème Régiment d’Infanterie Coloniale. Enfin le 26 février 1919 il est affecté au 23ème Régiment d’Infanterie Coloniale. Il est nommé Sergent le 16 avril 1919 et est démobilisé le 07 septembre 1919. Il se retire à Vendat.

Il est décoré de la Médaille de la Victoire et de la Médaille Commémorative de la Grande Guerre.

 

Sources : Archives départementales de l’Allier

Vendat, son passé

11 décembre 2017

Une cinquième école à Vendat - 1851

Vous le savez à Vendat, tout se conjugue au pluriel : trois mairies, trois églises, trois châteaux !!!

Il en est de même pour l’école. Vendat a connu au fil du temps plusieurs écoles et jusqu’à présent nous en comptions quatre.

Mais VSP (Vendat, son passé) savait qu’avant 1866 la mairie louait une maison pour faire l’école mais nous en ignorions les détails. Nos récentes recherches aux archives de la municipalité nous ont permis enfin de confirmer cette école. C’est ainsi que VSP découvre pour l’année 1851, deux délibérations municipales :

Délibération du 16 mars 1851 :

« Monsieur le Président donne connaissance des dispositions de la loi du 15 mars 1850, du décret du 7 octobre suivant relatives aux dépenses de l’enseignement primaire et invite le conseil municipal à délibérer sur ces dépenses et sur les moyens d’y pourvoir pendant l’année 1851.

Le conseil municipal, après avoir mûrement délibéré, prend la décision suivante : il propose de fixer le taux de la rétribution scolaire pour l’année 1851 à un franc vingt-cinq centimes. Il arrête le traitement fixé à la rétribution de l’instituteur pour ladite année à la somme de deux cents francs ................................................200 f

Il examine ensuite conformément à l’article 38 de la loi du 15 mars, s’il y a lieu d’allouer à l’instituteur un supplément de traitement afin d’élever son revenu au minimum de 400 f. A cet effet, il se fait représenter les rôles de la rétribution scolaire 1850 lesquels s’élèvent déduction faite des non valeurs à la somme de deux cent quarante francs pour douze mois ....................................240 f

Cette somme prise pour base de la rétribution scolaire 1850 et ajoutée au montant du traitement fixe arrêté ci-dessus donnant la somme totale de quatre cent quarante francs, le conseil municipal alloue un supplément de traitement pour l’année 1851 .......160 f

Location de la maison d’école............................................120 f

Total des dépenses sept cent vingt francs................................720 f

Avisant ensuite au moyen de s’acquitter de cette dépense, le conseil municipal décide qu’il devra être prélevé pour cet objet sur les ressources extraordinaires de la commune la somme de deux cents francs portée au budget................................................200 f

Produit présumé de la rétribution scolaire d’après l’évaluation ci-dessus.............................................................................240 f

Montant de l’imposition spéciale de 3 centimes additionnels au principal des quatre contributions directes que la loi autorise à voter et qu’il vote, en effet...............................................................253 f

Total des recettes...............................................................693 f

En conséquence, il restera à fournir par le département et par l’Etat pour compléter les dépenses ordinaires et obligatoires de l’instruction primaire une somme de.......................................27f

Total égal aux dépenses......................................................720f

 

Délibération du 24 août 1851 :

« M le Maire a fait lecture aux membres présents de la lettre de M le Sous-préfet engageant le conseil municipal de la dite commune à passer bail avec monsieur Pierre Dupré, instituteur à Busset pour la maison sise à Vendat et servant de maison d’école.

Les prétentions du dit Dupré étant formulées sur la partie, le conseil municipal a autorisé M le maire à passer un bail soussignant une durée de trois à dix ans et moyennant le prix et somme de cent vingt francs l’an….. »

 Par ces deux textes nous voyons que la maison d’école devrait être louée à Pierre Dupré, lui-même instituteur à Busset  pour la somme de 120 francs.

L’étude des matrices cadastrales de 1840, au folio 244, nous découvrons un Pierre Dupré, instituteur propriétaire d’une parcelle n°763 décrite ainsi : maison, bâtiment et cour (Photo 0962 bis). Nous pouvons raisonnablement pensé que la maison a servi d’école et de logement pour l’instituteur, que le bâtiment annexe de « préau » et enfin que la cour permettait aux bambins de s’amuser. Nous pouvons la situer sur le cadastre municipal de 1840 et la localiser sur une vue aérienne (Photo 963). Aujourd’hui la propriété se trouve au 54 rue des Landes, mais il semblerait que les bâtiments de l’époque aient disparus pour être remplacés par ceux visibles aujourd’hui (Photo ci-dessous).

 

0962 bis - Folio 244 - Maison Pierre Dupré - Parcelle 763

 

Nous pouvons raisonnablement pensé que la maison a servi d’école et de logement pour l’instituteur, que le bâtiment annexe de « préau » et enfin que la cour permettait aux bambins de s’amuser. Nous pouvons la situer sur le cadastre municipal de 1840 et la localiser sur une vue aérienne (Photo ci-après). 

 

A gauche : vue aérienne - A droite : cadastre de 1840

 

Aujourd’hui la propriété se trouve au 54 rue des Landes, mais il semblerait que les bâtiments de l’époque aient disparus pour être remplacés par ceux visibles aujourd’hui (Photo ci-dessous). 

 

Parcelle 54 rue des Landes

 

Cette maison sera vendue en 1865 à Guittard Fourgeon  et c’est certainement la raison qui oblige la municipalité à rechercher une nouvelle solution pour l’école : ce sera l’achat à quelques 200 mètres plus loin en 1866, d’une maison (Bâtiment de La Poste actuellement) et qui sera dès lors la 1ère école municipale de Vendat.

(Ndr : un fascicule en préparation vous contera l’histoire de l’école à Vendat au fil du temps).

L’abbé Géreau complète ces informations dans son livre « Vendat, évocation historique » paru en 1969 ou il écrit concernant l’enseignement à Vendat :

« Au XVII° siècle, il n'y a point, à proprement parler, de maître et de maîtresse. En 1691, on voit deux matrones (sages-femmes) suffisamment instruites et de bonne vie et mœurs, qui remplissent cet office. En 1786, on découvre le nom de Gerfart, maître d'école, et autour de 1800, Gabrielle Raynaud veuve de J.-B. Margottat, se dévoue à faire le catéchisme et l'école.

A partir de 1847, nous sommes en mesure d'établir l’album de famille de nos instituteurs et institutrices.

1847 : J.-I.-Stéphane Gomonnet.

1852 : Auger.

1856 : Besson.

1861 : Kechren.

1863 : Roussel. »

 C’est ainsi que l’on découvre le nom des instituteurs qui ont exercé au sein de cette maison d’école entre 1851 et 1866.

Par cette « découverte » nous remontons encore un peu plus le temps et la connaissance du passé de notre village mais une nouvelle question se pose : où se trouvait la maison d’école qui a précédé cette dernière ?

En effet la délibération du 16 mars 1851 stipule « location maison d’école », ce qui laisse sous-entendre qu’une maison d’école existe déjà avant qu’il ne soit envisagé de louer la maison de Pierre Dupré lors de la délibération du 24 août 1851.

Sources :

-Archives municipales de Vendat de 1851 ;

-Plan cadastral de Vendat de 1840 et ses matrices ;

-« Vendat, évocation historique » par l’abbé Géreau en 1969 ;

- Google Map.

 

Vendat, son passé

Association pour la mémoire et la promotion du passé de la commune de Vendat (03)

http://vendat.net



 

 

Publicité
Vendat Son Passé
Publicité
Archives
Publicité